Paro
   

Caché à l’Est de l’Himalaya entre le Tibet et l’Inde, Druk Yul, le pays du Dragon-Tonnerre, est un petit pays d’environ 1 million d’habitants recouvert presque uniquement de montagnes. Ce pays, où le riz est rouge, où les piments ne sont pas de simples condiments mais un plat en soi et où les cigarettes sont illégales, a remplacé son produit intérieur brut par la joie intérieure brute.

 
Chaine himalayenne
   
   

1er jour : Paro :

 
   

Située dans l’Ouest du pays, sur le confluent de la Paro Chhu, la petite ville de Paro est dominée par le Rinpung Dzong (la forteresse des joyaux amoncelés). Considérée comme la première région à avoir reçu l’empreinte bouddhique, la vallée de Paro compte les plus vieux temples du Bhoutan.

La vallée de Paro
   
Paro Dzong

Les forteresses bhoutanaises appelées ‘’dzong’’ dominent les principales villes du pays. Construites à des fins politiques en des points stratégiques, elles abritent aujourd’hui la communauté monastique de la région ainsi que l’administration civile du district (dzongkhag).

   

Mise à part l’architecture, la peinture est la manifestation la plus visible de l’art bhoutanais. Les murs intérieurs des dzongs sont fréquemment recouverts de peintures. Elles sont habituellement effectuées sur un tissu très fin qui est ensuite appliqué directement sur les murs.

Peinture entrée Dzong
   
Utse du Dzong de Paro

La structure du dzong consiste en une tour centrale, ‘’utse’’, construite au milieu d’une cour centrale entourée des cellules des moines, des cuisines ou des bureaux de l’administration.

   

Les fêtes religieuses sont très nombreuses au Bhoutan. Les plus connues, les Tshechu, sont en l’honneur de Guru Rinpoche. Durant les festivités, de nombreuses danses religieuses (les cham) sont effectuées. Dans certains cas, les danseurs portent des masques à l’effigie d’animaux, de divinités terribles, de squelettes ou de manifestations de Guru Rinpoche.

Tshechu à Paro
   
Manifestation de Guru Rimpoche
   
Danse bhoutanaise

Les danses peuvent être classées en 3 grandes catégories : les danses à fabliaux moraux, les danses qui protègent et purifient la terre des esprits démoniaques et les danses qui proclament la gloire de Guru Rinpoche et du bouddhisme.

   
   

2ème jour : Paro : Taktsang :

 
   

Dominant la vallée de Paro, le monastère de Taktsang semble comme suspendu à la paroi. Le sentier qui grimpe au cœur d’une forêt de pins bleus croise rapidement une série de roues à prière actionnées par la force de l’eau. Après une heure d’ascension, à 2940 m., se trouve une petite cafétéria offrant une vue imprenable sur Taktsang. Un dernier effort est nécessaire pour atteindre le monastère culminant à 3140 m.

Monastère de Taktsang
   
Taktsang : le nid du tigre

Taktsang, le « nid du tigre », tire son nom de l’origine de sa fondation. Selon la croyance, au VIIIème siècle, Guru Rinpoche serait venu à Taktsang sur le dos d’une tigresse volante pour y soumettre les esprits mauvais. Il y médita dans une grotte pendant 3 mois et convertit les habitants de la vallée de Paro au bouddhisme.

   

Ce n’est apparemment qu’au XIVème siècle qu’un lama nyingmapa venu du Tibet y fit construire le premier sanctuaire de Taktsang. Le lieu restera sous l’autorité des lamas jusqu’au XVIIème siècle où il sera offert au Shabdrung Ngawang Namgyel qui émit le souhait de construire un nouveau bâtiment. Son voeux sera finalement exhaussé en 1692. En 1998, le monastère est victime d’un incendie mais est reconstruit à l’identique par le gouvernement.

Taktsang
   
Drapeaux de prière

Les drapeaux de prière sont omniprésents au Bhoutan. De cinq couleurs différentes représentant l’eau, le bois, le feu, la terre et le métal, ils doivent apporter santé, protection, chance et joie.

   

Paro est considérée comme une des premières vallées du Bhoutan à avoir reçu l’empreinte bouddhique comme en témoigne le Kyichu Lhakhang. Selon la tradition bhoutanaise, le Kyichu Lhakhang fut érigé au VIIème siècle par le roi tibétain Songtsen Gampo.

Kyichu Lhakhang
   

On raconte qu’une démone géante était couchée sur une grande partie de l’Himalaya empêchant la propagation du bouddhisme. Pour la subjuguer, le roi décida de construire 108 temples aux différents endroits de son corps. C’est ainsi que Kyichu Lhakhang fut construit sur le pied gauche de la démone.