Départ pour le Nord de la Toscane à la découverte de Pise et de sa fameuse tour penchée.

Ancienne colonie étrusque, puis romaine, Pise connaît son apogée entre le XIème et XIIème siècles notamment grâce à son port et sa puissance maritime. L’âge d’or pisan prendra fin suite à la défaite navale de 1284 face aux Génois et à l’envasement de son port.

En 1406, elle passera sous le contrôle de Florence et deviendra un lieu de science et de connaissance qui comptera parmi ses étudiants célèbres un certain Galilée. Malheureusement la plupart du patrimoine pisan disparu sous les bombardements allemands et alliés de 1944.

Epargné par la guerre, le Champ des Miracles regroupe quelques-uns des plus beaux bâtiments d’Italie.

Hormis la fameuse tour penchée, on y trouve le dôme, le baptistère et le cimetière (il Camposanto).

35 mètres de diamètre, 55 mètres de haut, la construction du baptistère nécessitera 250 ans.

A l’intérieur, le plan circulaire du baptistère converge vers la cuve baptismale octogonale surmontée d’une statue de saint Jean.

La très belle chaire de Nicola Pisano est ornée de panneaux sculptés retraçant des épisodes de la vie du Christ.

Construit avant les cathédrales de Florence et de Sienne, le dôme de Pise compte parmi les plus beaux édifices romans d’Italie.

Sur sa façade richement décorée de colonnades et d’ornements de type arabo-byzantin se trouve également encastré le tombeau de Buscheto.

L’intérieur renferme plusieurs chefs-d’œuvre dont :

la mosaïque du Christ en majesté qui décore l’abside,

le tombeau de l’empereur Henri VII et

la magnifique chaire de Giovanni Pisano, fils de Nicola.

Le cimetière se présente comme un cloître dont les galeries sont pavées de quelque 600 pierres tombales.

La légende raconte que la terre du champ sacré (Composanto) situé au milieu de l’édifice viendrait du Golgotha, rapportée par les croisés au début du XIIIème siècle. On la prétendait capable de décomposer un corps en quelques jours pour ne laisser que le squelette.

Dans la galerie Nord, on peut également admirer l’original de la lampe de Galilée qui lui inspira sa loi de la chute des corps.

Symbole de la ville, le campanile du dôme doit sa célébrité à son inclinaison. Débuté en 1173 sous la direction de Bonanno Pisano, la tour s’incline pour la première fois lorsqu’elle atteint le premier étage.

La construction se poursuit sur deux étages avant un nouvel affaissement. Ce n’est que cent ans plus tard que les travaux reprennent sous la direction de Giovanni di Simone qui tente en vain de corriger l’inclinaison.

On raconte également que Galilée aurait lâché deux sphères de différentes densités du sommet de la tour pour établir sa loi de la chute des corps.

Sur les bords de l’Arno la petite église blanche de Santa Maria della Spina se détache des habitations multicolores.